Bien que le cheval soit un animal domestiqué par l’homme, la terre compte encore quelques races sauvages. Généralement, ces espèces ne sont pas natives, elles ont pour la plupart été introduites par l’homme et abandonnées dans la nature.
Parmi les chevaux sauvages, on distingue deux catégories : les vrais sauvages et les descendants d’animaux domestiqués. En effet, de nombreux chevaux considérés comme « sauvages » sont en réalité les descendants d’équidés domestiqués. Ces populations ont développé des caractéristiques spécifiques en s'adaptant à leur environnement, mais leur origine domestique ne peut être niée. Cependant, parmi ces races de chevaux, seule une est véritablement considérée comme sauvage à 100%...
Le cheval de Przewalski
Le cheval de Przewalski se reconnaît à sa petite taille, sa robe isabelle, sa raie de mulet, une épaisse encolure et une crinière courte et dressée, sans toupet entre les oreilles. Originaire d’Asie, ce cheval ne peut être dressé, monté ou tout simplement domestiqué.
Cheval de Przewalski dans son habitat naturel.
Avec son caractère fort et des sens extrêmement développés, il est considéré comme le dernier véritable cheval sauvage. Le Cheval de Przewalski est une espèce menacée, qui tient son nom de l’explorateur russe Przewalski qui redécouvre cette race en 1879. La compétition avec les espèces domestiques et la chasse entraînent son extinction dans la nature à la fin des années 1960.
Grâce à la mise en place de programmes d’élevage internationaux, on compte aujourd’hui plus de 1 500 chevaux de cette dans les zoos et de nombreuses réserves. Depuis le début des années 1990, des réintroductions au sein de plusieurs sites ont permis que plus de 300 chevaux parcourent à nouveau les steppes mongoles. De nombreux élevages en semi-liberté, notamment en Lozère ou en Hongrie, préparent des groupes aux conditions qu’ils auront à affronter dans leur milieu d’origine.
Les poneys d’Assateague Island
Les îles-barrières d'Assateague et de Chincoteague, situées sur la côte Est des États-Unis, constituent l'habitat naturel d'une population isolée de poneys. Ces équidés, dont l'origine exacte reste incertaine, sont présents depuis au moins 1631. En raison des conditions climatiques et alimentaires difficiles, ils ont développé un phénotype particulier, avec une taille moyenne de 1,20 m au garrot.
Classés comme poneys, ils présentent néanmoins des caractéristiques morphologiques proches du cheval. Protégés en tant qu'espèce à part entière, ils vivent en semi-liberté dans un écosystème fragile. Ils ne sont que 300 environ à vivre là. Leur habitat est protégé par les autorités du Maryland et de Virginie.
Le konik de Pologne
Véritable relique du passé, le konik est un petit cheval rustique à la robe caractéristique. Considéré comme l'un des descendants les plus proches du tarpan, il a été au cœur d'un projet de reconstitution génétique. Des scientifiques polonais ont tenté de reconstituer son ancêtre disparu, à partir de koniks qu’ils jugeaient assez purs. Très résistant et adaptable, il est aujourd'hui utilisé dans de nombreux pays pour la gestion écologique de milieux naturels.
Le konik de Pologne reconnaissable à sa robe grise.
Par ailleurs, la race, est très résistante aux maladies, au froid et capable de s’adapter à des conditions variées. La Pologne, mais aussi la France, les Pays-Bas et l’Allemagne utilisent les koniks pour entretenir la végétation de manière naturelle. Ces chevaux vivent donc en semi-liberté.
Le cheval de Namibie
Ces chevaux sauvages à la robe sombre, descendraient de montures abandonnées par les Allemands durant la Première Guerre mondiale, alors qu’ils colonisaient la région de Garub, en Namibie. Non adapté au milieu aride de la Namibie, leur survie dépend d'une unique source d'eau artificielle, et leur nombre oscille entre 90 et 150 individus.
Il a été question d’éliminer la totalité de cette population dans les années 1980, afin de préserver l’écosystème originel de ces plaines et plus particulièrement l’oryx, une espèce de bovidés en concurrence directe avec le cheval pour l’eau et la nourriture, mais cette solution n’a pas fait l’unanimité auprès de l’opinion publique et a été abandonnée. Les chevaux du Namib sont désormais protégés et régulièrement comptés.
Le Brumby d’Australie
Le brumby est un cheval sauvage que l'on trouve en Australie. Il est issu du phénomène du marronnage, c'est-à-dire qu'il descend de chevaux domestiqués qui se sont échappés ou ont été perdus et se sont adaptés à la vie sauvage. L'origine exacte du mot "brumby" est incertaine, mais il est probable qu'il dérive d'un mot aborigène australien signifiant "sauvage".
Issus de différentes races de chevaux, ce qui explique leur grande diversité morphologique. On retrouve parmi leurs ancêtres des poneys du Timor, des chevaux britanniques, des pur-sang arabes et des chevaux du Cap. Au fils des années, ils ont développé une grande résistance aux conditions climatiques extrêmes de l'Australie, notamment aux sécheresses et aux températures élevées. Ils sont également très rustiques et capables de trouver de la nourriture dans des environnements difficiles.
Les Brumbies sont présents dans de nombreuses régions australiennes. Les populations les plus connues se situent dans les Alpes australiennes, le Territoire du Nord et le Queensland. Leur présence dans certaines zones fait débat. Notamment dans le parc national du Kosciuszko où ces chevaux ont fait l’objet d’un abatage de masse en 2023.
Les autorités locales recensaient 19.000 équidés et souhaitent réduire leur nombre à 3 000 d’ici mi-2027. Considérés comme nuisibles, une grande chasse a alors été autorisée pour abattre 16 000 chevaux. Cette nouvelle n’a pas fait l’unanimité dans l’opinion publique, qui a dénoncé cet acte sur les réseaux sociaux. Les défenseurs des Brumbies estiment que cette race fait partie de l’identité nationale australienne.
Connaissiez-vous ces races ?
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